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ChatGPT et l’IA générative : les changements deux ans plus tard

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En 2023, nous vous parlions de ChatGPT qui venait récemment de faire son entrée sous les projecteurs. À l’époque, on découvrait un outil fascinant, parfois limité, mais qui annonçait déjà une révolution. Deux ans plus tard, en 2025, l’IA générative est devenue incontournable.

Entre nouvelles versions, guerre des géants de la tech, bouleversement du référencement naturel : le monde du numérique n’est plus le même. Nous allons vous expliquer de plus près les plus gros changements qui ont eu lieu ces deux dernières années.

L’évolution des modèles : de GPT-3.5 à GPT-5

En 2023, nous écrivions que ChatGPT basé sur GPT-3.5 avait déjà bouleversé Internet. Sa grande force tenait dans sa capacité à suivre les instructions avec précision : répondre en dialogue, admettre ses erreurs, contester des prémisses incorrectes, ou encore rejeter des demandes inappropriées.

Mais ce que nous annoncions alors s’est confirmé avec GPT-4, lancé en mars 2023. Là où GPT-3.5 ouvrait la voie, GPT-4 a marqué un véritable tournant.

  • -GPT-4 ( mars 2023)  : plus fiable, multimodal, plus nuancé et plus performant dans la compréhension du contexte. C’est ce modèle qui a fait passer l’IA d’une curiosité impressionnante et un outil crédible pour les entreprises, intégré directement à Bing et Microsoft 365, il a démocratisé l’IA au quotidien.
  • -GPT-5 (août 2025), officiellement lancé le 7 août 2025, inaugurait une nouvelle ère : un assistant capable de traiter texte, codes, images, voix, documents et Internet en temps réel.

Cependant, le lancement a été jugé difficile : Sam Altman a reconnu publiquement que le lancement précipité de GPT-5 avait été une erreur majeure. De nombreux utilisateurs ont dénoncé une perte d’attachement émotionnel envers le modèle, jugé froid et distant.

Côté technique, plusieurs développeurs ont pointé du doigt des bugs, des lenteurs et des limites liées au manque de GPU (Un GPU, c’est comme un super moteur d’ordinateur. Au départ, il servait surtout pour les jeux vidéo et les images, mais aujourd’hui il est indispensable pour l’intelligence artificielle. Il permet de faire énormément de calculs en même temps, ce qui rend les IA comme GPT beaucoup plus rapides et efficaces.)

Face à ce rejet massif, OpenAI a pris une décision rare : réintégrer GPT-4o pour ses abonnés. Une marche arrière stratégique dictée par la pression populaire.
L’entreprise promet désormais de corriger le tir avec GPT-6.

La riposte des concurrents : la guerre mondiale des IA

Depuis 2023, la compétition s’est intensifiée :

  • Google Bard dont nous vous parlions, est devenu Gemini, un assistant multimodal intégré directement au moteur de recherche.
  • Anthropic aux US a développé Claude, réputé pour ses réponses fiables et sécurisées.
  • Mistral en France s’est imposé avec ses modèles open-source performants.
  • Le géant Meta poursuit sa stratégie open-source avec LLaMA, massivement utilisé par la communauté tech.
  • DeepSeek en Chine domine l’open-source avec ses modèles R1 et V3, très performants et à faible coût, qui bousculent le marché mondial.
Logo des IA, dont CHATGPT, GEMINI, MISTRAL, LLaMa, deepseek, Claude.

Et bien d’autres encore participent à cette course… Bref l’IA n’est plus dominée par OpenAI et les États-Unis. La compétition est désormais mondiale.

À noter : comme mentionné ci-dessus, une tendance forte venue de Chine s’est installée avec DeepSeek et l’essor des modèles open-weight. Contrairement aux modèles “fermés” comme GPT-4 ou GPT-5, uniquement accessibles en ligne, les open-weight donnent directement accès aux poids (les paramètres internes du modèle). Ce qui permet aux développeurs et aux entreprises de les exécuter en local, les modifier et les adapter à leurs besoins. Des IA plus puissantes, moins chères et plus flexibles, qui se diffusent rapidement à l’échelle mondiale. Face à cette vague, OpenAI a dû s’adapter en lançant GPT-oss, son premier modèle open-weight (sous licence Apache 2.0 le 5 août 2025).

La personnalisation des GPT : un nouvel enjeu stratégique

Apparue fin 2023 puis largement déployée en 2024, la personnalisation des modèles via les “GPTs personnalisés” a changé la manière d’utiliser l’intelligence artificielle.
 Au-delà des versions standard accessibles à tous, il est désormais possible de nourrir un modèle avec des données spécifiques : documents internes, sites, textes, etc. Cette IA entraînée devient alors experte dans un domaine ou sur un sujet précis, et adopte un ton aligné avec celui de son “créateur”.

Image représentant le menu d'affichage des GPT's personnalisés.

Cette personnalisation ouvre la voie à des assistants taillés sur mesure. En clair, là où ChatGPT apparaissait en 2023 comme un outil généraliste, il est désormais capable de devenir un partenaire spécialisé, adapté aux besoins concrets de chaque secteur.

SEO et IA : un nouveau champ de bataille

Le référencement naturel est un secteur très bouleversé par cette vague.

  • Les moteurs de recherche augmentés par l’IA affichent désormais des réponses générées directement en haut des résultats, captant une partie du trafic des sites.
  • La production massive de contenus IA a saturé le web, obligeant Google à renforcer ses filtres et à privilégier le contenu réellement expert. (même si désormais la concurrence est d’autant plus rude car depuis les résultats IA, les résultats YouTube, les fameux liens bleus sortants en première page ne sont plus qu’au nombre de 6 ou 7…)
  • Le SEO vocal et visuel explosent : 65 % des 25-49 ans utilisent la recherche vocale chaque jour (source : www.invoca.com). Les images doivent être optimisées en profondeur (texte alternatif, contexte) pour être visibles, et les titres pensés pour ressembler aux questions des utilisateurs lors de leur recherche vocale.
  • Le contenu doit devenir machine-readable (c’est-à-dire lisible et compréhensible par une machine, comme Google, Bing, assistants vocaux, IA, et pas seulement par un humain) : schema.org est désormais incontournable pour articles, FAQ, produits, afin d’apparaître dans les SERP enrichies (les résultats de recherche Google (ou Bing) qui affichent plus que le simple titre + lien + description.)
  • La création SEO est désormais pilotée par l’IA : prédiction de tendances, mots-clés, personnalisation, optimisation en temps réel.
Illustration de la commande vocale sur les moteurs de recherche.

En clair : le SEO est plus difficile que jamais. Les contenus standardisés disparaissent, l’expertise humaine et l’authenticité sont les seules armes pour se démarquer, mais celles-ci peuvent rester insuffisante en raison de la forte concurrence de certains domaines.

C’est là qu’est apparu le GEO (Generative Engine Optimization) : l’art d’optimiser ses contenus pour être repris et cité par l’IA dans ses réponses. Contrairement au SEO centré sur les mots-clés, le crawl et le trafic, le GEO met l’accent sur :

  • des contenus fiables, clairs, pédagogiques et sourcés,
  • l’autorité et l’expertise des auteurs,
  • la capacité à être compris et exploité par l’IA (langage naturel, données structurées).

En résumé : le GEO ne remplace pas encore le SEO, mais il le complète. Les entreprises doivent déjà l’intégrer pour maintenir leur visibilité, car les moteurs IA vont capter une part croissante du trafic et de l’attention des internautes.
Le GEO n’en est qu’à ses premiers pas : il n’existe pas encore de statistiques visibles ni de standards établis pour mesurer son efficacité.

Des usages désormais intégrés dans le quotidien

L’IA n’est plus un simple outil expérimental : elle s’installe comme un partenaire de travail et d’assistance, présent dans tous les domaines.

  • Au niveau professionnel : elle automatise une grande partie des tâches répétitives comme le service client, elle accélère la production de contenus, fournit des outils d’analyse avancée pour interpréter de vastes volumes de données. Elle est aussi utilisée pour la veille sectorielle, la planification stratégique et la prédiction des tendances.
  • Au niveau personnel : elle accompagne le quotidien en facilitant la rédaction, en soutenant l’apprentissage via des tuteurs intelligents et interactifs, et en ouvrant l’accès à la création multimédia (génération de textes, d’images, de vidéos ou même de musique). Elle devient ainsi un véritable assistant polyvalent, capable de simplifier la vie courante autant que de stimuler la créativité individuelle.

Tensions liées à l’IA

Mais cette généralisation s’accompagne de nouvelles inquiétudes :

  • Deepfakes et désinformation de plus en plus réalistes.
  • Transformation du marché du travail.
  • Vie privée sous pression : OpenAI, Google, collectent toujours plus de données.

Et maintenant ?

2025 n’est plus l’année de la découverte, mais celle de la normalisation.
Le SEO, le marketing et la communication se jouent désormais dans un monde où l’IA est partout.

L’avenir ? Une hybridation IA + humain, plutôt qu’un remplacement.
Mais une chose est sûre : depuis ChatGPT, plus rien n’est comme avant.

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