En novembre dernier, nous étions au Web Summit à Lisbonne. L’intelligence artificielle y dominait les débats, les keynotes, les stands. C’était fascinant, stimulant… mais aussi déroutant. Comment intégrer ces outils dans notre quotidien sans perdre le sens de notre métier ? Quelle place reste-t-il à la sensibilité, à la nuance, à l’intuition humaine ?
En mai, changement de décor au festival OFFF de Barcelone. Ici, pas de promesse techno futuriste, mais une ode à la création humaine, à l’émotion, à la diversité des regards. Le souffle était différent, profondément inspirant.
Plutôt qu’un compte-rendu complet, on vous partage nos trois coups de cœur : trois artistes aux styles et aux propos bien distincts, qui nous ont touchés et rappelé pourquoi on fait ce qu’on fait.
Brosmind : l’imaginaire sans limite

Les frères Mingarro, alias Brosmind, sont un duo barcelonais au style reconnaissable entre mille : coloré, loufoque, bourré d’humour et d’humanité. Leur univers graphique, entre BD, pop culture et publicité, est un vrai shot de bonne humeur.
Ce qu’on retient ? Leur liberté de ton, leur fraîcheur créative et leur capacité à parler à tous, petits et grands, marques et individus.
Musketon : l’impact visuel au service d’un propos

L’artiste belge Musketon frappe fort. Littéralement. Ses visuels ultra-graphiques, détaillés et engagés dénoncent les dérives de la tech, de la société de consommation ou encore des réseaux sociaux.
Un travail entre art numérique et activisme visuel, qui pousse à réfléchir autant qu’il impressionne. Une vraie claque créative.
Mr Bingo : l’impertinence comme signature

C’est le plus provocant des trois, et on a adoré. Mr Bingo est un artiste anglais à l’humour noir, parfois trash, mais toujours juste.
Il interroge le rapport au public, au marketing, au politiquement correct… avec un sens du timing et une auto-dérision redoutables.
Ses projets décalés, comme les “Hate Mail”, rappellent que le design, aussi, peut bousculer.
Et surtout, une piqûre de rappel essentielle : nos clients sont des humains.
L’IA est un outil, puissant certes, mais elle exécute, elle ne remet rien en question, ne ressent rien.
Seul l’humain apporte du sens, de la nuance, un regard critique.